TACAE

Campagne 2021-22

Mise en contexte

D’avril 2021 à mars 2022, nous avons mené notre campagne « Actrices et acteurs de lutte contre l’exclusion sociale ». Il s’agissait d’un calendrier thématique autour des enjeux de la pauvreté en Estrie.

Différent·es partenaires ont été mis·es à l’honneur autour d’une thématique précise à travers des publications : sous forme de vignettes avec contenu ou données vulgarisées, d’image ou de vidéo, d’article, de témoignages, de lettre ouverte, de lettre aux député.e.s, etc.

Voici les thématiques mensuelles :

L'aide sociale

En avril, nous avons collaboré avec Action Plus Brome-Missisquoi, L’Action plus de l’Estrie, le Collectif pour un Québec sans pauvreté et le Front commun des personnes assistées sociales (FCPASQ) pour présenter les enjeux en lien avec l’aide sociale.

Les préjugés alimentent l’indifférence

Les deux Action Plus ont consulté leurs membres à travers des comités citoyens afin de collecter des témoignages de personnes assistées sociales concernant les préjugés auxquels elles font face et leurs impacts sur leur vie de tous les jours. Voici une synthèse du recueil de ces témoignages découlant de notre collaboration : Les préjugés alimentent l’indifférence.

Une série de 8 visuels a été créée afin d’illustrer certains de ces témoignages afin de montrer à quel point les préjugés autour de l’aide sociale ont un effet négatif sur les bénéficiaires. Voici ces visuels :

La vie maritale

Une lettre revendiquant le droit à l’amour en situation de vie maritale en Estrie a été coécrite par les actrices et acteurs participant.es à la campagne d’avril 2021.

C’est pas moins de 9 lettres qui ont été envoyées aux député.e.s estriens de l’opposition, au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale Jean Boulet ainsi qu’aux ministres provinciaux de l’opposition.

Cette lettre est appuyée par de nombreux regroupements nationaux :

  • Le Front commun des personnes assistées sociales (FCPASQ)
  • Le Collectif pour un Québec sans pauvreté
  • La Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ)
  • Le Regroupement des cuisines collectives du Québec
  • Le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)
  • Le Mouvement ATD Quart Monde
  • L’exécutif local APTS du CIUSSS de l’Estrie CHUS

Pour aller plus loin

Le salaire minimum

En mai, la TACAE a collaboré avec Illusion Emploi Estrie, Solidarité populaire Estrie, ConcertAction Femmes Estrie et le comité Marche mondiale des femmes-Estrie sous le thème du salaire minimum et travail invisible.

Cette collaboration a entre autre mené à un atelier de réflexion sur le salaire minimum et la création d’un document de référence sur le salaire minimum.

SÉRIE VISUELLE SUR LE TRAVAIL INVISIBLE

Pour souligner la 21e Journée du travail invisible, le 6 avril 2021, ConcertAction femmes Estrie et Solidarité populaire Estrie ont réalisé une série de 11 visuels sur le travail invisible.

Pour aller plus loin

Voici plusieurs autres ressources utiles :

La lutte à l'itinérance

En septembre, nous avons abordé le sujet de l’itinérance avec de courtes vidéos faites en collaboration avec La Chaudronnée, Le Journal de rue de l’Estrie, la Table Itinérance de Sherbrooke (TIS), la CDC des Sources et le Partage Saint-François !

SÉRIE DE VIDÉO DES ACTRICES ET ACTEURS DANS LA LUTTE À L’ITINÉRANCE

Historique de la lutte à l'itinérance au Québec
Partage Saint-François (Partie 2)
La Table Itinérance Sherbrooke
Le Journal de Rue de l'Estrie
La réduction des méfaits dans la lutte à l'itinérance
Fiducie volontaire tout compte-fait
Partage Saint-François (Partie 1)
Lutte à l'itinérance : Val des sources

Itinérance invisible

Dans l’année 2018-2019,  423 personnes ont été recensées comme étant en situation d’itinérance à Sherbrooke. Ce recensement a été fait en comptant les personnes qui ont passé au travers les organismes de première ligne comme le Partage Saint-François, l’Auberge du coeur La Source-Soleil et la Maison Jeunes-Est, par exemple.

La lutte à l’itinérance peut prendre de nombreux visages. On vous a présenté une partie de ce qui compose la « première ligne », qui intervient lorsque les choses sont au plus bas. Il est pourtant très important de prendre en compte que l’itinérance est le résultat d’un processus d’accumulation de difficultés et de problèmes qui auraient pu être évités à un certain niveau en assurant un meilleur support, un meilleur revenu, un meilleur accès aux différentes ressources, etc.

Le phénomène d’itinérance touche aussi ceux et celles qui se retrouvent temporairement sans domicile, qui « squattent » chez leurs proches et leur famille. Des statistiques avancent qu’au Québec 7,1% de la population âgée de plus de 15 ans aurait déjà vécu une situation d’itinérance « invisible ». Proportionnellement, cela donne 11 868 personnes pour Sherbrooke seulement ainsi que 34 700 en Estrie (avec Brome Missisquoi et Haute-Yamaska) ! Ces personnes se retrouveraient dans la rue s’ils n’avaient de réseau ou d’aide externe.

La pauvreté chez les personnes aînées

SÉRIE DE VIDÉO DE L'AQDR Sherbrooke et environs

Les préjugés sur la pauvreté chez les personnes aînées
Les principales conséquences psychosociales de la pauvreté chez les aînées
Problèmes d'accessibilité aux soins à domicile chez les aînées

LES INÉGALITÉS HOMMES-FEMMES CHEZ LES AÎNÉES

Les femmes sont désavantagées dans leurs vies actives comme à leurs retraites. Statistiquement, les femmes aînées se retrouvent à faire face aux mêmes dépenses que les hommes tout en vivant plus longtemps, mais avec un revenu moindre. Certaines se retrouvent à dépenser plus de 80% de leur revenu pour se loger! Mais pourquoi cette situation existe?
Pour chaque dollar qu’un homme gagne, une femme reçoit 80 cents et 60 cents si elle est immigrante.
En plus, les femmes se retrouvent à prendre en charge le fardeau du travail invisible: s’occuper de la maison, des enfants, devenir proches aidantes, etc. Ceci les amène à faire plus de temps partiel, congés non rémunérés en plus des congés de maternité.
Le tout fait que le fonds de retraite des femmes se retrouve en moyenne nettement inférieure aux hommes.

PERSONNEs AÎNÉES ET LOGEMENT

La crise du logement frappe de plein fouet les personnes aînées et particulièrement celles et ceux en perte d’autonomie. Plusieurs personnes âgées commencent leur retraite avec leur maison, mais doivent s’en départir pour aller en résidence ou en appartement. C’est ce qu’on appelle « casser maison ».
L’obligation de « casser maison » peut être causée pour diverses raisons : ne plus avoir la capacité de l’entretenir et l’impossibilité d’avoir des soins à domicile sont les principales. Ceci les amène à se retrouver soit en appartements ou en résidences privés pour aînées (RPA). Les places en RPA sont atrocement coûteuses : en plus de loyers trop élevées, les personnes aînées se retrouver à devoir payer des repas et les activités à des prix souvent élevés. Il est question d’une moyenne de 1844$ et cela peut monter jusqu’à 3500$ SANS les services.
Les lois qui régissent ce domaine sont celles du logement locatif. Pourtant plusieurs personnes ne sont pas au courant de leurs droits, en plus, plusieurs d’entre elles ont peur de représailles en se plaignant d’une entité dont elles dépendent chaque jour. Bien que le coût des loyers soit légiféré, les autres services peuvent voir leurs coûts modifiés au beau vouloir des RPA.
Certaines personnes, face à ces coûts, se voient forcées d’aller en appartement. Comme les personnes aînées, qui se retrouvent en appartement, n’ont pas beaucoup de moyens, elles se retrouvent majoritairement dans des appartements ayant des problèmes de salubrité, de sécurité et mal desservit par le transport en commun adapté. Ceci apporte de gros problèmes d’isolement qui apporte à sont tour des conséquences délétères: symptômes proches de la dépression, perte de poids et de masse musculaire et pouvant aller jusqu’à des pertes cognitives.

Pour aller plus loin

 

Les personnes en situation d'handicap et la pauvreté

Pour le mois de février 2022, nous avons collaboré avec Promotion Handicap Estrie et la campagne a mis le projecteur sur la réalité des personnes en situation de handicap.

Le fait que les personnes en situation de handicap font face à de nombreux défis est connu de tous et toutes, mais ceci peut sembler un peu abstrait quand l’on n’est pas familier avec leur réalité. Voici quelques statistiques permettant de se faire un portrait rapide des liens existant entre pauvreté et handicap.

D’ailleurs, si vous ou un de vos proches êtes en situation de handicap, il est possible que vous ayez accès à divers programmes de fiscalité, vous pouvez en savoir plus en cliquant ici !

L'insécurité alimentaire

En mars 2022, nous avons collaboré avec l’ACEF Estrie pour parler d’insécurité alimentaire et développer des astuces pour les consommateurs·trices.